Soirée HEC au féminin

Le 15 novembre, le groupe HEC au féminin organisait une table ronde à laquelle Sophie Reynal, Présidente d’HEC au Féminin, nous a aimablement conviées. Cet événement réunissait 4 femmes aux parcours très différents autour de Dominique Hadria, fondatrice de Business et Télévision, chargée d’ animer les discussions avec dynamisme et humour.

« Etre entrepreneur, c’est faire don de sa personne à l’entreprise » a-t-on entendu, mais c’est aussi « le goût de l’indépendance, l’envie de prendre des décisions et de les assumer. » Etre entrepreneur, en somme, c’est sacrifier un certain confort pour partir en quête de liberté …

Les 4 intervenantes nous ont livré alors leurs parcours et leurs ressentis d’entrepreneurs, voici un résumé des interventions :

Michèle Gasquet – PDG de Sofraeve
HEC a ouvert ses portes aux femmes en 1973 et Michèle Gasquet en est l’une des pionnières. Cette dirigeante et repreneur d’entreprise nous explique « mettre de l’argent dans une entreprise qui a déjà un vécu, c’est investir dans un projet dont on ignore s’il a encore un avenir ». Cette prise de risque ne peut se prendre qu’avec une expérience solide en gestion d’entreprise « C’est une position très conflictuelle, affirme la dirigeante, car il faut acquérir une légitimité. Cela demande de la fermeté et de l’expérience surtout en période de crise lorsque les cédants sont souvent de mauvaise foi, dénigrent les nouveaux acquéreurs et tentent de débaucher les salariés. »

Devenir dirigeant d’une grande entreprise implique une remise en question permanente. Il ne s’agit plus de faire une liste des tâches accomplies durant sa journée mais de se demander aussi : « qu’est-ce que je n’ai pas fait aujourd’hui et que j’aurais du faire » L’obsession d’une telle responsabilité reste celle de la trésorerie « 60% correspond à la paie des salariés, il est impératif de garder un œil sur les chiffres afin de continuer à pouvoir les payer. Le plus difficile, lorsqu’on est dirigeant, est de devoir se séparer de certains lorsque la rentabilité de l’entreprise est en jeu. »

Marielle Poisson – Associée fondatrice de Dikaios
Après 17 ans passées dans un grand cabinet d’avocat, Marielle Poisson a décidé de mettre son savoir et son expérience au service de son propre cabinet. Experte en droit social, ingénierie juridique, fusions acquisitions, transmission d’entreprises et capital investissement, elle créé Diakaios, un cabinet spécialisé dans l’accompagnement, le développement et la transmission des PME.

Marielle Poisson a ouvert son cabinet afin de s’affranchir des pressions qui lui pesaient en tant que cadre. Prendre des décisions, les mettre en place et les assumer, voilà ce qui la motive.

Isabelle Rabier – Co-fondatrice de Laboratoires Dermance,
Devenir la référence en matière de produits cosmétiques pour les peaux matures est l’ambition d’Isabelle Rabier et de son associé Grégory Crossley. La spécificité de leur marque, Dermance, est qu’elle est exclusivement réservée aux femmes de plus de 50 ans. Armés d’une grande détermination et d’un soutien solide de la part d’experts dans le domaine des produits de beauté, les deux entrepreneurs continuent d’innover dans leurs gammes de soins présentées en ligne et recrutent actuellement des démonstratrices à travers toute la France. Se faufiler parmi les grands noms de la cosmétique ne leur fait pas peur et c’est avec enthousiasme qu’ils voient leur projet évoluer.

Ada Xu – PDG de Sud Everest et Rueducachemire.com
Vendre du cachemire en provenance de Chine est le défi que c’était lancé Ada Xu en lançant Rueducachemire.com « Nos clients commandaient généralement le cachemire en Italie, c’est cher mais c’est un pays proche de la France, la culture est assez similaire, ils ont donc un rapport de confiance. » Cependant, Ada Xu comprend les clichés qui entourent les produits en provenance d’Asie et c’est en partant de ces appréhensions qu’elle a construit sa place dans le secteur du cachemire « La Chine c’est loin, la culture est différente, même si c’est moins cher, le client peut être amené a être méfiant. Être chinoise a été et reste un atout, car je suis un intermédiaire crédible. »